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dimanche 24 mars 2013

DEFI REUSSI !!!

C'est avec une immense satisfaction que nous vous annonçons la réusite du défi sportif !
En effet, Greg, Hervé et moi-même avons obtenu le statut tant convoité de "Finisher" de l'Ecotrail de Paris. Ceci étant dit, la course fût différente pour chacun.
Les conditions de terrains étaient terribles. Alors que Paris venait de connaitre un épisode neigeux rare, nous avons évolué sur un sol trés boueux. Ce qui ajoute une difficulté supplémentaire. Comme si les 80 kms ne suffisaient pas.

Reprenons le déroulé de la journée
Samedi : 8h : Levé des troupes, petit déjeuner copieux qui sera notre dernier vrai repas de la journée, et enfilages des tenues de combattants.
10h : Nous embarquons dans les 2 voitures de locs, supporters et coureurs, direction St Quentin en Yvelines, départ de la course.
11h45 : Photos sur la ligne de départ de toute l'équipe avec la banderole pour Violette.

12h03: Départ de la course avec une grande émotion. Plusieurs mois que nous préparons et attendons ce moment.
Dés le départ, Greg part devant. Ilse sent en grande forme et décide de faire un temps comme on dit et vous verrez plus tard qu'il a bien fait.


Hervé et moi-même courons ensemble les 22 premiers kilomètres jusqu'au ravitaillement de Buc.


14h36 (Km 22) : Ravitaillement de BUC : Tout va trés bien. Les supporters sont là, banderole dépliée. Il y a mes parents, Sophie, Lilian et Matt, ma soeur Laëtitia, son copain Benji, et nos amis Michel, Domi, Caro et Laurent.



Hervé soigne ses débuts d'ampoules, nous grignotons, remplissons nos poches à eau et repartons.


Greg est déja passé depuis 20 min.
Un coureur demande à mes parents ce qu'est "un ecotrail pour Violette", sa fille s'appellant Violette. Touché par notre action, il ouvre son sac et donne 10€ pour Violette. Plus tard nous avons échangé un mail avec lui trés sympa.



A partir de là, Hervé a encore besoin de prevenir les ampoules aux pieds et moi je sens ma tendinite au genoux se réveiller malgré les strappings sur la cuisse et sous le genoux. Et pour rien arranger, ma pubalgie revient aussi faire parler d'elle. Je decide alors de ne pas attendre Hervé pour ne pas me refroidir et tenter d'avaler les kilomètres à allure correcte avant que la douleur ne soit trop forte. Je dis à Hervé "tu me rattraperas plus loin" ! Et vous verrez plus tard que j'avais raison.



A partir du 35ème, l'enfer commence. Les montées et descente sont trés boueuses et mes douleurs m'empêchent de courir dans la moindre pente. Je ne cours que sur le plat. Je ne peux plus plier le genoux et la pubalgie est totalement de retour.



Vers le km 42 : Hervé me rejoint. Il a visiblement totalement réglé ses histoires d'ampoules et je le tiens informé de mon état. Nous sommes à peine à la moitié de la course et lui dit que j'ai bien peur que l'abandon soit proche. A ce moment là, je suis au fond du gouffre. Ce serait la première fois que j'echoue dans un gros projet comme celui là. Le moral est en train d'en prendre un coup !

18h10: Km 45: Nous arrivons ensemble au ravitaillement en eau de Meudon. Nous remplissons nos gourdes et repartons rapidement. A la sortie de l'observatoire nous attendent nos supporters, banderole bien visible.


Les enfants viennent à notre rencontre pour parcourir quelques mètres avec nous.



 J'explique là aussi la situation et, me connaissant bien, chacun m'encourage à continuer. Mon fils, Lilian, me dit une phrase qui  résonne encore dans ma tête. Une phrase d'enfant qui me fait réagir. "Mais Papa, tu as dit que tu finirais la course ..." avec un ton mi-déçu, mi-reproche. Décevoir son enfant ! Aïe, ça fait mal ! Le reste de la famille me dit mais si, vas-y, on a confiance en toi, tu vas y arriver ! Bref, dans une ambiance pareille, difficile de capituler à cet endoit là. Je décide alors de prendre les bâtons, histoire de me soulager en montée et descente et vous allez voir plus loin qu'ils auront un rôle essentiel dans la course.
A ce moment là, Hervé trace sa route et moi je repars en mode survie et cerveau automatique. Oublier les douleurs et ne pas s'arréter !!!


Km 50 : A ce moment là, je sors la caméra Go Pro et fait un commentaire disant qu'il fallait se rendre à l'évidence, que le défi serait un échec pour moi. La barrière horaire de Saint-Cloud au 67ème km ne serait jamais atteinte dans les délais. C'est mort. La larme a l'oeil, j'allais abandonner à Chaville.
Mais un moment plus tard, 2 coureurs me depassent et l'un dit à l'autre :"allez c'est bon, nous sommes dans les délais, ca va le faire !!!" Et je leur dit : "vous êtes optimistes". Et ils me répondent :"Mais c'est bon, 21h à Chaville, on y est dans 3 kms" . Et là je vérifie mon petit papier et constate avec une joie immense que je m'étais planté. La barrière horaire de St Cloud n'etait qu'à 23h. Chaville etait à 21h. Alors là, calcul rapide, si je marche entre 5 et 6 km/h de moy, ça passe tranquille jusqu'à l'arrivée ! Il faudra pas trainer aux ravitos mais c'est reparti.

20h11 : Chaville (km 55) : A partir de là je savais que c'était gagné ! Encore 25 kms en marche rapide, c'était tout à fait jouable !!! Hervé lui a imprimé un rythme régulier qui lui donne dèjà 17 min d'avance sur moi. Et Greg est déjà passé depuis 1h45 ! Un avion de chasse !!!
A partir de là, la pluie est tombée abondamment pendant 2 bonnes heures mais plus rien ne freinait ma marche sportive.
C'est là que les batons ont eu l'utilité je n'avais pas prévue avant la course. En fait mon ecotrail aura été 50% course et 50% marche nordique.



22h20 : Domaine de St Cloud (km 67) :  Plus que 13 kms. Pour la première fois, nous voyons la tour Eiffel éclairée au loin. Mais toute petite. Nous dominons Paris et ses lumières. Malgré la fatigue et les douleurs, la vue est splendide. Hervé est passé depuis 30 min et Greg depuis 2h.
S'enchaine alors des passages en ville et en chemins pour arriver sur les quais de la Seine. La tour Eiffel grossit à chaque pas.


Tout se bouscule dans ma tête. Je vais le faire. Comme d'habitude, l'envie a pris le dessus sur le physique. Comme pour les ascensions montagne, c'est mes pensées qui m'auront portées jusqu'à la tour Eiffel. J'ai versé des larmes sur le parcours, quand j'ai cru abandonner puis quand j'ai pensé à ceux que je ne voulais pas decevoir. Notre étoile (mon frère Seb), nos supporters sur place, Violette, sa famille, les parrains du défi caritatif et tout ceux qui suivent notre aventure et notre blog depuis le début. Bref, quel bonheur de se sentir porter par tant d'amour ! Merci à vous toutes et tous !!! Merci Violette !!!!!!
A 1,5km de l'arrivée, j'aperçois mon père et Sophie arriver vers moi. Cool ! Il est minuit et 2 min, nous venons de passer au 17 Mars et c'est dans la lueur de ma lampe frontale et des luminaires publics que je me tourne vers mon papa pour lui souhaiter un joyeux anniversaire (60 ans). On s'en souviendra longtemps !!!
Nous enfourchons le pas ensemble puis Greg nous rejoint à son tour. Puis j'aperçois les supporters proche de la ligne d'arrivée.


Quel comité d'accueil ! UN ENORME MERCI !!!! Les enfants passent avec moi la ligne .


Une déception malgré tout. L'arrivée cette année était plutôt tristounette. Pas d'arrivée au premier étage de la tour Eiffel à cause des travaux sur l'édifice mais un passage sous une tour en ballon sans musique. L'an passé, la musique officielle de l'épreuve tournait en boucle et nous dressait les poils. Dommage !!!

Résultats : 2000 inscrits 1350 finisher 650 abandons.

Greg :   519 ème en 9h35min
Hervé : 1019 ème en 11h08min
David : 1262 ème en 12h09min

L'objectif était de terminer et de récolter au moins 2400€ de parrainages pour Violette.
Défi sportif réussi à 100%
Défi caritatif réussi à 135%
En effet, nous avons récolté 3240€ pour Violette qui va pouvoir avoir sa salle de bain adaptée à son handicap. Merci pour elle et pour ses parents.


Ce fut une énorme aventure humaine. Depuis des mois autour de Violette, avec cette belle rencontre avec ses parents (Audrey et Christophe) et ceux qui les entourent (ils se reconnaitont), avec Hervé avec qui nous avons vécu des moments inoubliables et qui a créé une amitié forte et sincère entre nous, avec Greg et Rachel, toujours là dans les défis les plus fous et avec toute ma famille avec qui nous avons partagés 4 jours de bonheur intense à Paris. Je n'oublie pas votre soutien à tous, par vos dons, par vos paroles, par vos messages ... Merci encore une fois de tant d'humanité ! Ca fait du bien ! Les vrais valeurs de la vie !!!

Prochainement, je rajouterai encore d'autres photos, article et film de l'épreuve. Article de la dépêche à paraitre, remise officielle des dons à Violette, photo des travaux ... Aussi, je compte continuer à vous informer de mon prochain défi, le trophée du grand Vignemale (le 6 juillet prochain).

Merci encore et restez connectés sur ce blog, c'est pas fini !!!

David (Finisher heureux !!!)

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